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samedi 28 avril 2007
Elections présidentielles 2007 - 1er tour - Bade-Wurtemberg
Sur ce site, pas de précipitation...Rilax, Max... Voici les résultats du 1er tour des élections présidentielles de 2007, une semaine après le vote.
dimanche 15 avril 2007
J. Christ à ma table
La société anonyme pour laquelle je verse sang et eau au quotidien en échange d'un salaire de misère (1), qui surfe élégamment sur la vague boursière mondialisée, glisse sans bruit telle une nef oblongue sur un océan d'actions wallstreetées, cette société qui embrasse la terre entière, particulièrement ces coins lointains riches en couleurs, aux contrastes magnifiés par le talent des photographes de Géo et National Geographic, où la social-démocratie, la sécu, les salaires décents, tout ça... triomphent pour le bienfait de l'humanité, cette société-là, que je me bornerai à désigner par les initiales de son nom afin d'éviter toute publicité malvenue et tout procès aux effets néfastes pour mon ataraxie personnelle, bref, HP possède un atout de choc, le joker ultime : J. Christ.
Chez IBM, ils ne sont pas près de gagner la partie, ils peuvent d'ores et déjà lâcher l'éponge, les malheureux. Pas la peine d'insister... J. Christ a choisi son camp, il a reconnu les siens, les véritables croisés de la technologie de l'information touchés par la grâce divine.
Bon d'accord, le "J", c'est pour "Johann", et le Johann en question parle avec l'accent souabe. Il n'empêche, sur la carte de visite, "J. Christ", ça pose son homme. Mais est-ce vraiment un homme, avec un nom pareil ? Le doute naît... Tel un poison froid injecté dans la veine du bras, il circule lentement mais sûrement dans le réseau sanguin, il déploie ses ailes sombres, son flot glacé atteint chaque capillaire. Le désarroi, l'angoisse ont planté leur drapeau noir au plus profond du réseau neuronal désorienté. La tourmente, l'horreur... c'est l'horreur, au coeur des ténèbres. Enfin bref, trêve de noir bavardage influencé par l'écoute du Cupid de Kat Onoma, revenons à nos moutons, voire à nos agneaux pascals... Le client y réfléchit à deux fois en voyant "J. Christ" écrit sur la carte de visite. Peut-il sans danger préférer négocier avec Schmidt de chez IBM en face plutôt qu'avec J. Christ de chez HP ? S'il choisit Schmidt, ne risque-t-il pas de voir une invasion de grenouilles frapper soudainement sa maison de maître en pierres apparentes, rénovée, toute chouette, bien planquée à l'ombre des cyprès dont l'arrière-pays toscan s'enorgueillit?
Quelques points intéressants à relever : primo, J. Christ a un chef prénommé Heinz. J'ai consulté l'annuaire interne, je confirme. Son chef s'appelle comme ça. Quiconque souhaite évoquer la Sainte Trinité, le Fils, le Père et le Saint Frusquin, saura désormais que le Père en question s'appelle Heinz. Pour s'en souvenir, pensez à la marque de ketchup.
Deuxio, J. Christ fait des "slurps" avec sa bouche quand il mange des spaghettis. J'étais à sa table récemment, j'ai tout bien observé. Il est grand, la cinquantaine, avec un sourire charmeur. Il a de l'esprit, du sain esprit (hu, hu, hu...). Pas bête du tout. Il nous a gratifié de remarques pertinentes, closes par des chutes humoristiques de bon aloi. Bien comme il faut, l'honnête homme sympathique, un gars respectable, ecce homo, dans toute sa dignité... sauf qu'il y a les "slurps" façon Ces gens-là de Brel, qui cassent un peu le charme. Du coup, ça m'a perturbé et j'ai oublié de compter le nombre de convives.
Voilà, j'ai fait mon Judas, j'ai balancé, je suis passé à table... à laquelle J. Christ fait du bruit quand il suce ses spaghettis.
(1) Non, je n'exagère pas, la vérité si je mens. Tiens, je ne paie pas l'ISF, enfin cette année pas encore, ça en dit long, non ?